Essai Chevrolet Volt : dur, dur, d'être en élé (3ème partie)
La Chevrolet Volt n'est plus vraiment une nouveauté. Alors quel est l'intérêt de prendre le volant de cette voiture électrique à prolongateur d'autonomie seulement maintenant, 30 mois après sa commercialisation aux Etats-Unis ? Sous la plume de Maxime Fieschi, Le Parisien avait réalisé un reportage dans les Yvelines en janvier dernier avec une Citroën C-Zéro, une voiture 100% électrique, qui montrait, que, malgré la présence de bornes de recharge publiques, celles-ci étant quasiment toutes hors service, il était impossible de remettre du jus dans la batterie de la citadine au double chevron. Ce papier avait d'ailleurs trouvé un écho auprès de l'animateur de l'émission de M6 Turbo, Dominique Chapatte qui était revenu sur les lieux au moment de la sortie de la Renault ZOE et avait constaté que rien n'avait changé.
Episodes précédents :
samedi 25 mai
En ce jour d'inauguration de la rue de la Liberté piétonne, ce n'est pas le moment pour parader dans cette voiture - fut-elle électrique - pourtant aux couleurs locales par son son immatriculation 21, clin d'oeil au passage de Louis Chevrolet, le fondateur de la marque, dans la ville de Beaune en 1887.
En ce jour d'inauguration de la rue de la Liberté piétonne, ce n'est pas le moment pour parader dans cette voiture - fut-elle électrique - pourtant aux couleurs locales par son son immatriculation 21, clin d'oeil au passage de Louis Chevrolet, le fondateur de la marque, dans la ville de Beaune en 1887.
Elle reste donc sagement à sa place dans le parking souterrain d'un immeuble où, bien entendu, il n'y a aucune possibilité de la brancher sur une prise afin de lui redonner du jus. D'ailleurs que se passe-t-il si un copropriétaire en utilise une des parties communes ou demande l'installation d'une borne ? J'imagine aisément la réponse négative en Assemblée Générale. "Pas question que l'ensemble des copropriétaires paie la facture d'électricité pour lui". Faut-il une loi pour imposer leur installation et éclaircir cet épineux problème de bon voisinage ? C'est déjà fait : depuis le 1er juillet 2012, les parkings des immeubles neufs doivent être prééquipés tandis que dans l'ancien, un propriétaire ou un locataire peut demander le "droit à la prise" sachant toutefois que les frais d'installation demeurent à sa charge.
dimanche 26 mai
Il existe trois points de recharge dans l'agglomération dijonnaise. J'exclus de suite celui d'un garage Renault pour trois raisons. Premièrement, parce que je me vois mal me pointer avec un véhicule d'une marque concurrente, deuxièmement parce qu'il est fort probable que le système soit spécifique à la marque au losange et troisièmement parce que nous sommes dimanche et qu'il est donc fermé.
Mon choix se porte sur le Centre Commercial Carrefour de Quetigny, à l'est de Dijon. Tous les magasins sont fermés, le parking est donc désert et les trois places de recharge matérialisées au sol et par un panneau ne sont pas occupées. Ca commence bien. Je sors le câble du coffre et l'insère dans la prise 220V. Aucune diode ne s'allume. Je fais la même opération sur celle d'à côté. Toujours rien.
Contacté à mon retour sur Paris, le Centre Commercial Grand Quetigny m'apprend que les bornes fonctionnent jusqu'à 23h les jours d'ouverture. Dimanche étant un jour de repos, je suis marron.
Le réservoir est presque vide. Je profite pour aller à la pompe à essence voisine. Au moins, je suis sûr qu'elle fonctionne 24h/24, 7 jours sur 7 et que le pistolet entrera dans la goulotte de remplissage. Pas comme ces satanées bornes. Je rajoute 30 litres de SP pour un réservoir de 35 l. En moins de 5 minutes, me voilà à nouveau avec une autonomie de 500 km en thermique, alors que j'aurais dû attendre des heures pour recharger la batterie.
Au Carrefour de Quétigny, les bornes de recharge ne fonctionnent pas le dimanche et jours fériés
Heureusement, la Volt fonctionne aussi et surtout grâce à un moteur essence
Comme je suis du genre obstiné, je tente ma chance au 3è point de recharge situé au parking de la gare SNCF. Il est bien entendu à l'opposé d'où je me trouve. Un panneau à l'entrée m'indique qu'effectivement, il y a bien des bornes. Mieux, elles sont fléchées à l'intérieur. Des barrières sont placées devant les trois places libres, preuve qu'elles ne doivent pas servir fréquemment. J'en déplace une, stationne la Volt sur l'un des emplacements, sors le câble du coffre et le branche. Hourra !! La troisième tentative est la bonne : les diodes passent au vert. Il est pile 17h et l'écran indique que la charge sera terminée à 22h30, soit dans 5h30. Sachant que le tarif du stationnement est de 2€/heure, une charge complète me reviendrait à 11 €. Une somme conséquente pour faire seulement 60 km. En comparaison, il me faudrait débourser 6,72 € pour faire la même distance avec une voiture consommant 7 l avec un litre de SP coûtant 1,60 €. Je débranche au bout de quelques minutes de cette expérience à moitié satisfaisante et tourne les talons.
Dijon, parking de la gare SNCF : enfin des bornes qui fonctionnent mais à quel prix !
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